>Home >Etre >avec E. Husserl
 

Etre Poètes &

Philosophes

     
  Associations Découvrez les associations en cliquant ici
     
  Actualité Toute l'actualit? en un seul clic!
     
  Liens Liens utiles
     
  Pratiquer Se prendre en main
     
  Eduquer Mieux ?tre pour mieux apprendre
     
  Soigner Quelle th?rapie?
     
  Être ætre philosophe...
     
  Relaxation Relaxation par Dr Schultz, Dr Jacobson et le prof. Benson
     
  Conseils Conseils pour approfondir !
     
  Vidéos Vid?os de relaxation pour votre bien ?tre !
     
Philosophie à vivre

Edmund Husserl et la phénoménologie :

Edmund Husserl a permis de faire de grands progrès à la philosophie et est considéré comme le père de la phénoménologie . En phénoménologie, il ne s'agit pas de "penser des pensées", il s'agit de constater ce que nous voyons. Afin d'éviter tous les intermédiaires de concepts abstraits, l'Homme doit "coller" à la vie elle-même. Edmund Husserl va donc nous donner la première possibilité de trouver la manière de nous comporter dans le monde, selon les données qui nous sont offertes, à nous les êtres humains. Edmund Husserl établit le premier principe: "nous avons conscience", c'est à dire que nous nous rendons compte des choses. A partir de cet axiome, il élabore un système extraordinaire prouvant que nous sommes des êtres distincts du monde. Edmund Husserl ne part pas d'une idée "platonique" du monde mais bien de la manière dont les choses sont immédiatement présentées à la vue. C'est ainsi qu'Edmund Husserl a initialisé la Phénoménologie et en a donné les bases.
Edmund Husserl naquit à Prossnitz (Moravie) en 1859. Il se forma aux mathématiques avec Weiterstress et à la philosophie avec Brentano. Brentano comme Dilthey, était un défenseur du psychologisme, c'est à dire qu'il considérait la psychologie comme le fondement de toute la connaissance humaine. Le psychologisme identifiait l'objet de connaissance et le sujet qui connait. Si je dis, "cette table est blanche", pour le psychologisme la table et sa couleur ne sont pas indépendantes de moi. C'est moi qui perçoit sa forme et sa couleur. C'est pourquoi tous les objets que nous "idéons" et que nous sentons étant les produits de notre mental, l'homme se transforme selon toutes les choses. Mais, comme l'homme change dans son histoire (dans sa culture, son âge), il n'y a rien de fixe pour le psychologisme et tout notre savoir est contingent, métamorphique et changeant; il n'y a aucune vérité permanente et éternelle.
Cependant, Husserl, malgré sa formation psychologiste, réagit bientôt contre cette attitude. Il ne pouvait accepter la totale identification entre le sujet qui "vivancie" et l'objet "vivancié". Cela serait déformer la réalité car, avec cette attitude, je ne suis jamais celui qui perçoit, remémore ou pense. Entre le sujet qui vit et l'objet vécu il y a donc une différence de base nécessaire. Il était évident, ajouta t il, que la psychologie ne pouvait être d'aucune façon la base de la logique et de la connaissance car elle n'a, au sens strict, que la mission de décrire les faits psychiques qui ont lieu dans la conscience individuelle, sans distinguer ce qu'il y a de particulier et de changeant, d'universel et de permanent entre eux. Puisque la psychologie considère les évènements comme appartenant à une certaine conscience d'hommes et d'animaux qui, en tant qu'êtres naturels, sont liés au temps, les évènements psychiques sont aussi inexorablement liés au devenir historique. Mais la science et la logique devront se baser sur des faits transmissibles à travers l'histoire, de génération en génération. Si, comme le pensait Dilthey, la vérité est pratiquement relative à la mentalité de chaque époque, la transmission culturelle serait sans objet. Il n'y a pas de doute, la seule chose que nous ayons, nous les humains, ce sont des perspectives de la vérité; mais au milieu de ces multiples et diverses perspectives, nous pourrons toujours, de quelque manière que ce soit, y découvrir quelque chose de valable et en tout temps, c'est à dire quelque chose qui soit transtemporel et fixe dans sa valeur pour tous les esprits.
Husserl, en amoureux de la rigueur des mathématiques qu'il a beaucoup étudiées, continue de préssentir, malgré tout, une exigence fondamentale, devant cette croisée des chemins, celle de construire une philosophie scientifiquement exacte et rationnelle, mais avec une rationalité qui, à la différence de la classique, n'oubliera pas la réalité concrète. La réalité concrète est celle que nous vivons, chacun d'entre nous, en nous-mêmes. En cela il se rapproche du psychologisme. La réalité concrète nous montre, comme expérience originale, l'objectif comme étant quelque chose d'opposé au subjectif et, en cela, se rapprochant aussi de l'empirisme. La réalité concrète est, en fin de compte, le monde donné, conçu comme la conjonction des faits qui nous sont donnés dans notre conscience grâce à notre expérience.
A partir des données du monde et de nous-mêmes, qui se manifestent dans notre conscience, on bâtit trois degrés de savoir : le premier est celui de la connaissance ingénue, le deuxième est la connaissance empirique, le troisième degré introduit la connaissance philosophique. Pour l'atteindre, la première chose qu'il faut faire c'est dépouiller les faits concrets que nous donne l'expérience brute de tout ce qu'il y a d'accidentel, afin de commencer à dépasser ce qu'il y a de relatif en eux. Ce premier pas s'appelle la réduction éïdétique car elle suppose la découverte de l'essentiel (éïdos=essence) et de ce qui est immuable dans une expérience. La réduction éïdétique signifie donc la réduction du fait complexe et constitué - tel qu'il est donné dans l'expérience ingénue ou empirique - à son essence.

Edith Stein, 1891-1942 :

Carmélite canonisée le 11 octobre 1998 par le pape Jean Paul II, en religion Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, d'une famille de Juifs pieux, victime de la persécution antijuive des nazis, disparut, avec sa sœur Rose, dans la chambre à gaz à Birkenau, près d'Auschwitz, le 9 août 1942);
Docteur en philosophie avec la mention suprême Summa cum laude (3 août 1916) et assistante principale de Edmund Husserl; Alors qu'elle était athée et avait renoncé à la foi juive "en toute conscience et par une décision libre" et qu'elle était cependant toujours "en quête" de la vérité ou "de la vraie foi", se convertit au cours de l'été 1921 "en tombant" sur " la vie de Mère Thérèse".
Bibliographie :
L'être fini et l'Etre éternel, éd. E. Nauwelaerts, Louvain, 1972;
La Science de la Croix, trad. P. Fr. Etienne de Sainte Marie, O. C. D., éd. E. Nauwelaerts, Louvain, 1957.

Relaxation selon les Dr Schultz, Dr Jacobson, Dr Benson et méditation ; Cliquez !
 Le Pr. Edmund Husserl (1859-1938) fut mathématicien avant d'être professeur titulaire de philosophie à Göttingen puis Fribourg. Les nazis menaçèrent de destruction son oeuvre. Ses manuscrits furent alors évacués à l'Université de Louvain.
 
 
 
 
 
 
 

Mesurez votre audience