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Philosophie à vivre

Max Scheler
Il naquit à Munich en 1874. Là il se forma à la phénoménologie et fut considéré avec Heidegger, comme l'un des plus éminents disciples de Husserl. Il devint, après la première guerre mondiale, professeur à l'Université de Cologne. En 1928, il fut muté à l'Université de Francfort, où il mourut à l'âge de 54 ans, peu de temps après sa nomination.
La pensée de Max Scheler ne se limite pas à suivre aveuglément la méthode de son maître. Il ne s'en tient pas à la description des essences pures, comme l'indiquait Husserl. Insatisfait par l'excessive prudence de la méthodologie Husserlienne, il s'attaqua résolument aux nombreux problèmes qui surgissaient à chaque pas de l'analyse phénoménologique et il essaya de la compléter. Scheler pensait en effet que la phénoménologie de Husserl n'était pas complète, car, sans justification, elle restait exclusivement limitée à la description de l'intentionnalité intellectuelle et à l'exploration de la conscience. Dans ce cadre, la phénoménologie s'amputait d'immenses champs de données. Les limites étroites fixées par Husserl autour des contenus sensoriels (noëmes) laissaient en marge d'autres contenus non moins importants : les contenus émotionnels. Scheler se basa sur eux pour fonder sa phénoménologie, la différenciant ainsi de celle de Husserl.
Scheler pense que, si à partir des contenus sensoriels et après la réduction phénoménologique eidétique, on parvient à révéler les essences significatives, en appliquant de la même manière la méthode phénoménologique aux émotions, on peut parvenir à dévoiler d'autres types d'essences qui, bien qu'elles soient séparées de la signification même des essences intellectuelles, seront tout aussi intemporelles et absolues que ces dernières.

Max Scheler, in " phénoménologie de l'amour et de la haine " :

"...l'amour et la haine sont des actes n'ayant aucun caractère cognitif. L'un et l'autre expriment une certaine attitude particulière à l'égard des objets porteurs de valeurs, mais ne correspondent certainement pas à une fonction cognitive. Ils peuvent servir de base à une connaissance de valeurs, mais ne représentent pas une connaissance de ce genre. En outre, ce qui fait l'objet d'un amour (ou d'une haine), ce n'est pas une valeur tout court, ni une valeur "supérieure", préférable à une autre : nous aimons tout simplement des objets à cause de leur valeur en général et pour autant qu'ils ont de la valeur à nos yeux. Autrement dit, ce n'est pas une valeur que "j'aime", mais toujours quelque chose à quoi est inhérente une valeur.
Il y a des actes émotionnels qui ont pour condition un jugement, une conclusion titée d'un raisonnement. Tel est, par exemple le cas du respect, de l'estime : cet acte émotionnel suppose, entre celui qui l'accomplit et celui qui en bénéficie, une certaine distance qui seule rend possible un jugement de valeur précédant l'accomplissement de l'acte. En outre, nous devons avoir présente à l'esprit, dans une intention particulière, la valeur de l'objet auquel nous accordons notre respect ou notre estime. Or, dans l'amour et dans la haine il n'y a pas de distance entre le sujet et l'objet ; ils représentent des attitudes émotionnelles, primitives et directes à l'égard de ce qui possède une valeur, sans que la perception même de la valeur (intuition, préférence) y intervienne ; mais ils ne sont rien moins que des jugements de valeur, et en tout cas ils ne ressemblent en rien au respect qui implique, dans une intention particulière et par anticipation, la valeur de l'objet auquel il s'adresse.
...Pour toutes ces raisons, l'amour et la haine me paraissent échapper à toute attitude rationaliste. Mais cela ne signifie pas encore grand'chose. Car de ce que nous voyons des valeurs, tant supérieures qu'inférieures, par les "yeux spirituels" de l'amour et de la haine autrement que par les "yeux de la raison", il ne découle nullement que l'amour et la haine nous fassent seulement voir plus mal ce que la raison nous ferait mieux voir. L'amour et la haine portent en eux leur évidence propre, incommensurable avec l'évidence de la raison. ... ."

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