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  L'empathie en Sophrologie
   
 

L'empathie (in LE TAO DE LA SOPHROLOGIE de Ken McKELVEY, ch.6, p. 59-67)

La Communication

Si je suis l'unique naufragé sur une île déserte, ma « réussite » serait simplement de survivre, et ceci grâce à moi tout seul, et sans avoir le moindre rapport avec autrui. C'est un cas extrême.
Normalement « réussir » implique une interrelation avec une ou plusieurs autres personnes. Non seulement dois-je lutter avec moi, mais je dois aussi tenir compte ou m'imposer à d'autres. Il ne suffit pas de modifier mon propre comportement, je dois aussi être capable de communiquer avec ces gens.
Communiquer veut dire parler, écrire, instruire, commander, démontrer, bref faire passer un message. L'art de la communication est traité dans d'innombrables livres, par exemple : « Parler en public », « Savoir diriger », « L'Anglais commercial », ou « L'art de la vente ». Toute personne désirant réussir dans un domaine particulier devra s'en référer et en tirera d'utiles techniques. Cependant, sans études particulières, tout être humain sait plus ou moins communiquer : plus, s'il est intelligent, bon orateur ou bien formé dans la direction d'une entreprise ; moins, s'il est peu éduqué ou stupide.
Cependant, même ce dernier a parfois des résultats étonnants dans ses relations avec autrui. On parle alors de sixième sens, d'intuition ou peut-être simplement de chance.
En fait, la communication n'est pas seulement transmettre mais aussi recevoir. C'est cet aspect qui est souvent oublié. C'est ici qu'interviendra « l'empathie ». C'est sans doute le manque ou plutôt l'inexploitation de cette capacité qui font que beaucoup de personnes ne réussissent pas.
C'est donc une caractéristique fondamentale extrêmement importante. Mais qu'est-ce que l'empathie ?

Histoires d'Empathie

Scénario 1
Il y a bien des années, j'ai lu un livre très drôle dont je ne me souviens ni du titre ni du nom de l'auteur. C'était l'histoire d'un jeune couple, mari et femme, dans laquelle chacun se plaignait que la vie de l'autre devait être plus agréable que la sienne : « Si seulement j'étais toi » disaient-ils à l'unisson ; et, subitement, le mari a pris le corps de sa femme et elle le sien. S'ensuivirent maintes aventures pendant lesquelles Elle (dans son corps d'homme et portant les habits de son mari) devait entreprendre le travail et assumer la vie, les soucis et les responsabilités de son mari ; alors que Lui, dans le corps de sa femme, devait vivre sa vie à elle (le ménage, soigner sa beauté, avoir des règles, subir ses propres copains qui lui faisaient la cour, etc.).
Ce qu'ils apprirent l'un de l'autre était fantastique et une expérience extraordinairement enrichissante. Ce n'était malheureusement qu'un conte de fées.

Scénario 2
Plus réel et beaucoup plus terrible était le regard vide de toute expression, capté par la pellicule d'un court métrage T.V., d'un terroriste qui observait sans le moindre signe d'émotion (ni même de satisfaction !) l'angoisse, la terreur et la souffrance d'une victime. Affligeant témoignage d'un monde qui a connu, et qui connaît encore, des bourreaux et des tortionnaires qui sont incapables de ressentir de la compassion, du « feeling » si minimes soient-ils !

Scénario 3
Un être cher se plaint d'avoir mal à quelque part. On sympathise en émettant les petits bruits d'usage. On fait ce qu'on peut pour soulager. Mais, de fait, comment est-ce qu'il est ce mal ? Petit - grand - insupportable ? Comment est-ce que je le ressentirai ? Pourrais-je le supporter ? Est-ce vraiment si terrible ? Et je dois me l'avouer : je ne sais pas ! Je n'arrive vraiment pas à me mettre complètement à la place de l'autre même si j'ai personnellement vécu une douleur semblable.

Et Pourtant...
Dans les trois cas l'outil existe dans la Conscience de l'homme. Cette merveilleuse Conscience, la force intégrante de toute notre personne, se manifeste par toutes sortes de formes d'expression dont la plus extraordinairement évoluée est sûrement celle que nous appelons EMPATHIE.
L'empathie universelle - le pouvoir de se mettre à la place de l'autre - est peut-être l'objectif final vers lequel se dirige toute l'évolution de l'univers. C'est la concrétisation de l'harmonie parfaite. Une chose est certaine : sans empathie, aucune vraie réussite n'est possible : nous ne serions point en harmonie avec le monde qui nous entoure et, ce qui est pire, pas non plus en harmonie avec Soi. C'est un ingrédient essentiel à la réussite.

Empathie - Définitions du Dictionnaire

« Mode de connaissance intuitive d'autrui qui repose sur la capacité de se mettre à la place de l'autre ». - Larousse 1985.
« Faculté de s'identifier à quelqu'un, de ressentir ce qu'il ressent. » - Petit Robert.
« Propriété de pouvoir se projeter à l'intérieur de (et ainsi de totalement comprendre et perdre son identité dans) une oeuvre d'art ou autre objet de contemplation. » -Oxford Advanced Learner's Dictionary of Cur-rent English (trad. lit.).
« Compréhension si intime que les sentiments, pensées et motivations de l'un sont instamment compris par l'autre. L'attribution à l'objet lui-même de sentiments éveillés par un objet d'art ou de la nature. Comme lorsqu'on parle d'un " tableau plein d'amour " » - Readers Digest, Great Illustrated Dictionary (trad. lit.).
Nous déduisons que les auteurs de ces quatre ouvrages trouvent une certaine difficulté à se mettre d'accord sur exactement ce qu'ils comprennent par empathie.
Les dictionnaires Larousse Analogique ou le Larousse des Synonymes n'en parlent pas.
Le Roget's International Thesaurus de Londres indique les termes suivants comme ayant une signification apparentée :
« Transfert, attache émotionnelle, identification, projection, rapport, sympathie, sensibilité d'amitié, accord, compréhension, compatibilité, communion... »
Définition selon le Dr. Yves Davrou, Sophrologue
« Empathie : accueil à priori positif ; il permet de baisser les barrières, de se mettre au diapason de l'autre. On fonctionne sur la même longueur d'ondes ».

L'Empathie Sophrologique

De fait, l'empathie est tout ceci et plus encore. C'est à la fois éphémère, intangible mais très réel. C'est une expression transcendante des caractéris-tiques humaines les plus nobles et altruistes.
Pour « empathiser » avec quelqu'un, il s'agit de se mettre à l'écoute de l'autre d'une manière totale, avec tout son corps, tout son psychisme, et de puiser profondément son énergie vitale pour le faire.
Il faut mobiliser tous les sens : ouïe, vue, évidemment, mais aussi - par l'intermédiaire de la pensée - les sens du toucher, de l'odorat et du goût, ainsi que les autres sens plus abstraits tels la perception, l'instinct et l'intuition. Autrement dit nous faisons appel à notre « conscience » intégrante ! Mais poursuivons plus à fond : de par cette écoute, on pourra se mettre en résonance intime avec la façon de penser, de réagir ou de ressentir de l'autre. S'ensuivra une « compréhension viscérale », une fusion de con-cepts qui sont d'autant plus valables qu'ils sont libérés des attitudes subjectives de l'un ou de l'autre.
Une empathie peut se développer avec n'importe qui, mais à l'encontre de l'amour elle ne nécessite pas pour être possible ou valable, un échange d'affection ou d'émotion. Il faut être deux, mais la participation active de l'Autre n'est pas nécessaire. Il est toutefois évident que pour l'Autre, jouir d'une compréhension positive et intime exprimée par autrui ne peut être que sécurisant. L'effet est enrichissant pour les deux.

Caractéristiques Constituantes.

Afin de mieux saisir ce qu'est l'empathie, nous allons analyser ses diffé-rents constituants, ainsi que leurs nuances. Ceci conduira à déterminer le schéma sophrologique à développer pour mieux atteindre cette merveilleuse habileté de pouvoir empathiser. (Mais oui ! ici aussi c'est par la sophrologie - plus que tout autre système - que nous allons trouver les moyens. Remarquable cette sophro !).
La possibilité d'empathiser dépend d'un distillat de nos capacités de réagir (a REACTIONS ») et s'exprime par une mobilisation de nos mécanismes fondamentaux (« SYSTEMES »). Il s'agit donc, par la sophrologie, de développer les premières et de renforcer les deuxièmes.

Réactions Empathiques : Examinons d'abord nos Réactions.

Réactions de Perception.

Pour empathiser, il est évident qu'il faut perception (la saisie par les sens, par l'esprit) et aperception (prise de conscience réfléchie de l'objet - la personne perçue). La sympathie peut être utile en ce sens qu'elle mobilise l'intérêt de l'« empathiseur ». La télépathie ne jouera qu'un rôle secondaire car il s'agit de « recevoir » les pensées du sujet qui lui, ne cherchant pas nécessairement à nous atteindre, « émet » d'une façon désinvolte. Par contre une manifestation de perception quasi extra-sensorielle (ESP) pourrait bien exister, car ceci est quelque chose qui vient d'ailleurs ou d'autrui, que nous pouvons peut-être capter.

Réactions de Compréhension.

Ayant, par notre perceptivité, franchi le pont qui nous sépare de l'autre, il s' agit ensuite de comprendre et d'avoir une certaine complicité avec lui, ,c'est-à-dire une entente intime.
Il faut pouvoir communier avec lui, être compatible ou en résonance avec lui afin de le connaître comme on devrait se connaître soi-même ! (Malheureusement, il faut bien dire « devrait » car la chose n'est que trop rare.[…]).

Réactions de Sensibilité.

Maintenant, nous ouvrons nos vannes de sensibilité afin d'être réceptifs aux sensations qui vibrent dans l'espace qui nous entoure : sensations de tension, d'appréhension, de douleur, de malaise, sensations d'excitation, de joie, de sensualité, ou sensations neutres telles que calme, tranquillité ou apathie. Soit, avoir du « feeling ».

Réactions Emotives.

Mais voilà que les émotions et sentiments personnels sont stimulés par ce qu'on reçoit : nous les interprétons sous forme d'attrait ou d'amour (ou de dégoût ou d'agressivité) ou de plaisir (ou de révulsion) ! Comment faire pour accroître un rapport plus intime, mais qui respecte la privauté et la personnalité de l'autre, sans se laisser aller à de telles réactions subjectives ?

Réactions Intuitives.

Ensuite, nous devons procéder à une synthèse intuitive : que faut-il faire pour utiliser tout ce matériel réactif ? Faire une introspection évidemment, réfléchir et considérer intuitivement tout ce qui a été perçu, connu, ressenti et reçu. Il faut de l'imagination pour voir avec les yeux de l'Autre. Il faut que je me projette dans sa peau, que je m'identifie avec lui tout en contrôlant la subjectivité de ma propre personnalité et en objectivant mes capa-cités de jugement.

Motivations Réactionnelles.

A strictement parler, l'empathie se limite à l'action d'entrer en résonance avec l'autre. Interpréter mais pas analyser. Encore moins lui faire des suggestions, proposer des corrections, des solutions, ou le diriger vers une autre voie.
Cependant, il faut néanmoins prendre connaissance de nos motivations : nous voulons empathiser pour quelles raisons ? Sommes-nous amoureux ? Subissons-nous un attrait érotique ? Voulons-nous faire une impression ? Sommes-nous persuadés que nous pouvons guider l'autre dans une meilleure direction ? Voulons-nous gagner quelque chose (l'homme d'affaires qui cherche une faiblesse) ? Voulons-nous donner confiance (le médecin, l'avocat, la mère qui veut rassurer) ?
Idéalement, on empathise pour des raisons positives. D'ailleurs il serait difficile d'empathiser à des fins négatives car d'emblée nous introduisons des éléments de fausseté, de malhonnêteté ou de suspicion qui feraient que ce n'est plus une empathie.
Mais il s'agit bien d'utiliser notre contact empathique pour s'aider soi même à comprendre l'autre pour son bénéfice à lui plutôt que pour le nôtre. En pratique, cela signifie généralement pouvoir voir ses problèmes avec un oeil moins subjectif que le sien, de manière à lui permettre de mieux les comprendre lui-même. Ce sera à lui d'agir en conséquence.
Mais, vous direz, si le bénéfice est tout pour l'autre, comment est-ce que cela aide à ma réussite ? […].

La Séquence des Réactions.

Le chemin empathique passe par le tracé suivant : observer - sentir - ressentir - réfléchir - évaluer - réagir - agir. Nous devons donc nous appuyer sur nos facultés innées, sur notre « conscience » dans le sens sophrologique du terme.
Ainsi nous utilisons d'abord nos sens physiques, particulièrement la vue et l'ouïe pour bien observer l'autre, pour constater les signes extérieurs de son état d'âme, pour recevoir ses émissions. Nous ouvrons nos propres récepteurs, puis nous nous permettons de ressentir ces émanations et les informations reçues - pas toujours facile !
Suit une action de réflexion, c'est-à-dire de digestion de ces informations afin de stimuler nos associations d'idées. Il faut imaginer leurs effets, supputer les conséquences possibles.
Ensuite, c'est le stade de l'évaluation et de la réévaluation. II s'agit d'examiner les éléments que nous possédons : certains proviennent de l'autre, certains sont le résultat de notre propre expérience ou de nos propres atti-tudes. Nous devons les synthétiser, éventuellement les modifier afin que ce ne soit pas une évaluation subjective. Puis en tirer les conclusions. Finalement, il faut réagir et agir. C'est-à-dire répondre selon la manière appropriée : écouter, sympathiser, s'efforcer de resituer le problème dans un contexte moins personnel, de « dé-subjectiviser », éventuellement essayer de dédramatiser, en présentant d'autres points de vue. Ou peut-être qu'il ne faudra qu'être silencieux et irradier une atmosphère de calme, de compréhension et de confiance tranquilles, de manière à persuader l'autre afin qu'il ne se sente pas seul... Ainsi son angoisse ou ses inquiétudes se dis-siperont même sans échange de paroles.
L'autre devient « positif » à notre attitude. C'est un pas, un grand, vers la réussite.

Les Outils Empathiques

Nous venons de voir ce qui se passe au niveau de nos réactions lorsque nous empathisons. Ces réactions résultent évidemment des outils et mécanismes dont dispose notre corps, notre être, pour les exprimer: les « SYSTEMES ». Ils sont de trois types :
1. nos outils d'appréhensions sensorielles (en particulier les cinq sens)
2. notre mécanisme sensitivo-mnésique (le complexe émotion-mémoire)
3. notre système de conscience intuitive et créative.
L'activation du premier système est à la base du premier volet d'apprentissage de la sophrologie (ler degré). En bref, il s'agit d'améliorer la prise de conscience de nos cinq sens, de mieux percevoir les messages qu'ils nous communiquent. On commence par mieux se comprendre soi-même, à apprendre notre propre corps, à nous connaître intimement, physiquement. Etes-vous, par exemple, conscient du poids de vos cheveux, de la sensation sur l'arrière-nez de l'air que vous respirez, du battement de votre coeur dans vos doigts, ou des tensions dans votre muscle triceps ?
Avec cette acuité, cette perceptivité accrue provenant de notre prise de conscience par la pratique de la sophrologie, nous allons développer une compréhension, un contact et un pouvoir de communication meilleurs avec tous ceux avec qui nous avons à faire.
Cette pratique se fait selon le même schéma esquissé dans le chapitre précédent, c'est-à-dire :
• détente complète (échauffement, sophronisation simple, relaxation dynamique)
• techniques statiques (pour améliorer cette prise de conscience corporelle ou pour mieux comprendre ou profiter de nos sens).
Les deux autres systèmes sont investigués et développés dans les deuxième et troisième volets de l'apprentissage de la pratique. (...)

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